Cet article vous propose de suivre l’évolution de la copie de « La Descente de Croix » de Rubens, réalisée au Palais des Beaux-Arts de Lille devant l’oeuvre originale.
Le dessin préparatoire au fusain est repris en jus de noir de vigne au pinceau très fin. Le tableau sera exécuté avec le gel thixotropique qu’utilisait Rubens entre autres choses, médium composé à parts égales d’huile noire et de résine mastic, qui lui permettait des superpositions dans le frais, sans attendre les délais habituels de durcissement entre deux couches picturales.
Si vous êtes de passage au musée un vendredi, vous pourrez y rencontrer le copiste au travail.
10ème heure, dessin préparatoire au fusain, repris en jus de noir de vigne.
20ème heure, reprise du dessin préparatoire en terre d’ombre
25ème heure, ébauche en terre d’ombre avec réserve des parties claires
30ème heure, reprise l en dégradés de terre d’ombre et réserve des parties claires
35ème heure, reprise du fond en glacis de noir d’ivoire et terre d’ombre
40ème heure, reprise du fond en glacis noirs et des ombres en glacis
45ème heure, recherche des teintes de l’échelle et du sol en terre d’ombre
50ème heure, mise en grisaille du personnage en haut à gauche, Nicodème
70ème heure, mise en couleurs des personnages au vernis gel
100ème heure, mise en couleurs des personnages, en partant du fond
110ème heure, mise en couleurs du voile et de la robe bleue de la Vierge Marie
120ème heure, travail sur Marie, Marie Cléophas et la vieille femme
140ème heure, mise en couleurs des vêtements de Marie Madeleine
150ème heure, début du travail en valeurs de gris sur le linceul et sur le corps du Christ
155ème heure, reprise du travail en glacis sur le linceul et le corps du Christ au vernis gel
205ème heure, reprise de l’ensemble des personnages, carnations et drapés
225e heure, reprise des carnations et de la chevelure de Marie Madeleine